Le réemploi textile : pourquoi il est essentiel en 2025 de donner une seconde vie à nos tissus oubliés

Chez Made In Clémence on valorise tes déchets textiles en objets ménagers utiles, durables et efficaces ! Ainsi, nous souhaitons t’accompagner dans ta démarche écologique en te proposant une alternative zéro déchet à tes produits du quotidien : coton lavable, essuie-tout réutilisable, éponge lavable par exemple. Ces produits sont issus du réemploi textile, et c’est justement le sujet de cet article. 

Nous allons te dire ci dessous tout ce qu’il y a à savoir sur le réemploi textile : 

  • Ce que c’est, quel est sa définition et la différence avec le recyclage
  • Comment cette démarche s’inscrit dans l’histoire de la mode ?
  • Pourquoi le réemploi textile est essentiel aujourd’hui !

Le réemploi du textile c’est quoi ? 🤔

Le dictionnaire Larousse définit le réemploi comme : « le fait d’employer de nouveau ». 

C’est donc le fait de réutiliser un objet ou une matière, que ça soit pour la même utilisation ou pour une nouvelle. Le réemploi textile, pour un vêtement, c’est autant le fait : 

  • D’avoir été lavé avant d’être acheté en friperie
  • D’avoir été remis au goût du jour ou transformé avant d’être revendu
  • D’avoir été découpé et utilisé pour devenir un abat jour

Tous ces exemples sont différentes formes de réemploi textile. Les deux derniers exemples sont une forme de réemploi appelé upcycling. 

Zoom l’upcycling : une méthode de réemploi textile en vogue ces dernières années 

Upcycling ou en français surcyclage est un terme dont l’invention a été attribuée à Reiner Pilz, architecte d’intérieur allemand. Ce dernier déclare en 1994 « Le recyclage, je l’appelle ‘down-cycling’. Ce dont nous avons besoin, c’est de l’’up-cycling’, qui consiste à donner aux vieux produits une valeur supérieure, et non inférieure ».

La différence entre le recyclage et le upcycling est donc que le premier est dans une dynamique de perte de valeur, tandis que le second vise à ce que « les produits inutilisés gagnent de la valeur au lieu d’en perdre » selon Reinez Pilz. 

Le mot a ensuite été repris par William McDonough et Michael Braungart dans leur ouvrage Cradle to Cradle: Remaking the Way We Make Things paru en 2002. 

Le terme upcycling est très récent mais la pratique est ancienne, notamment dans les classes populaires qui n’avaient pas d’autres choix que de réparer et transformer leurs vêtements et autres possessions. 

L’objectif de l’upcycling est de valoriser les produits usagés en leur donnant une nouvelle vie plus qualitative. L’idée est donc de récupérer des matériaux utilisés pour créer un nouvel objet ou un produit de qualité supérieure. Comparé au recyclage ou il y a un processus de transformation qui inclut une grande dépense en énergie et/ou en eau, l’upcycling ne transforme pas la structure chimique de l’objet. 

L'upcycling : un réemploi textile fun et à moindre impact !

Et le recyclage dans tout ça ? 

La définition du recyclage est la suivante : « Ensemble des opérations visant à valoriser les déchets, emballages, conditionnements, produits, matériaux, etc., à les réutiliser tels quels ou à les réintroduire dans le cycle de production dont ils sont issus. »

Nous sommes donc ici très éloignés du réemploi textile, notamment dans la vision que cela donne des déchets. Avec le réemploi, le déchet est valorisé, il a une seconde vie en prenant de la valeur. Le recyclage efface ce qu’a été précédemment un objet pour le réintroduire sur les lignes de production. 

Le recyclage des textiles recouvre les solutions de transformation des matières textiles en de nouveaux produits.

Les vêtements usés et jetés ainsi que les autres tissus peuvent subir 4 types de transformation : 

  • La coupe
  • Le défibrage des fibres longues
  • l’effilochage des fibres moyennes
  • le broyage des fibres courtes

Après ces étapes, il y a souvent d’autres étapes de transformations ou la création d’un nouveau produit. La coupe permet d’avoir des carrés de tissus utilisés pour créer différents types de chiffons. Les autres transformations permettent la création d’une nouvelle matière première.

Dans le cadre de l’économie circulaire, c’est une des solutions pour éviter l’incinération ou l’enfouissement, après le réemploi et la réparation.

Quels sont les chiffres du recyclage de vêtements en France ? 

Les déchets textiles représentent 1,7 millions de tonnes par an en France. On peut lire sur le site de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) que “la répartition est la suivante : 54 % de textiles ménagers, 41 % de textiles techniques, 3 % de textiles professionnels et 2 % de déchets de production. Dans ce gisement, 1,5 millions de tonnes des déchets textiles non réutilisables sont à recycler mais seulement 10 % seraient collectés séparément et 110 000 tonnes recyclées.”  

Ces chiffres montrent que la filière de recyclage est encore peu développée en France alors que le potentiel est très important. Il y a beaucoup de chemin à faire pour réduire l’impact de nos déchets textiles. 

Les déchets textiles finissent la plupart du temps dans des décharges.

Où vont les vêtements non recyclés ?

Si il y a si peu de textiles recyclés où vont qui ne le sont pas. Il y a 4 grandes possibilité pour les textiles :  

  • La grande majorité, soit environ 57,9%, sont de nouveau mis sur le marché. Ils sont revendus dans les boutiques dédiées aux articles de seconde main, aussi bien en France qu’à l’étranger ;
  • 8 % servent de combustible solide de récupération (CSR) ;
  • 0,6 % sont destinés à la valorisation énergétique ;
  • et les 0,5 % restants sont détruits. Il s’agit des vêtements et autres produits à base de textiles qui sont impossibles à réutiliser pour des raisons de santé et/ou environnementales.

Comment cette démarche s’inscrit dans l’histoire de la mode ?

Le remploi était la base de l’habillage de la majorité des gens durant des siècles, jusqu’à la fin du XXème siècle. Les vêtements étaient conçus pour durer, étaient réparés et rapiécés. Quand la réparation n’était plus possible alors les vêtements devenaient chiffon et avaient une seconde vie. Les textiles étaient tellement chers que les personnes n’avaient pas d’autres choix que d’en prendre soin et de faire des réparations. 

Les matières premières étant naturelles (laine, lin puis coton, etc.) les vêtements étaient plus facilement réparables et réutilisables. Le réemploi textile était facile et normal durant une grande partie de notre histoire. Il n’y a que dans la noblesse et pour les personnes fortunées qu’il était mal vu de porter souvent les mêmes habits. 

La notion de mode n’existe que pour la partie de la population qui a les moyens de la suivre. Le reste du peuple a des habits de travail, des habits de tous les jours et des habits pour le dimanche et les grandes occasions. 

La Trashion 

La trashion est un mot-valise composé de « trash » qui veut dire déchets et de « fashion » qui signifie mode. C’est un mouvement artistique basé sur la réutilisation de déchets pour en faire des vêtements.

Ce phénomène est apparu dans les années 2000 à New-York et le terme, lui, a été inventé par des blogueurs néo-zélandais en 2004. Mais cela tient plus de la tradition millénaire que d’un phénomène datant des années 2000 car depuis que les déchets existent, les humains les utilisent et les transforment. Et la mode n’y a pas échappé. Mais cette tradition du réemploi textile des déchets est devenue une tendance depuis que l’écologie et le zéro déchet ont été mis sur le devant de la scène.

Au départ, le terme trashion était utilisé dans le milieu des défilés de mode ou des concours pour décrire des costumes considérés comme de l’art-couture. La mode éco-responsable étant devenue à la mode, le terme est désormais utilisé pour décrire tous vêtements ou accessoires fabriqués à partir de matériaux recyclés ou de déchets y compris des vêtements issus du réemploi textile. 

La Trashion est similaire à l’upcycling mais avec une volonté d’être un objet de mode avec l’objectif d’attirer l’attention et de réduire la pollution des déchets de mode.

Parfois, la trashion a comme but de faire passer un message. Par exemple, la créatrice de mode Sakina M’Sa, connue pour l’utilisation du bleu de travail dans ses pièces en hommage au monde ouvrier. Elle a aussi présenté en 2007 une collection nommée l’étoffe des héroïnes, mettant en lumière non seulement le vêtement recyclé, mais aussi le potentiel manuel des femmes des quartiers en réinsertion.

Engagée, Sakina récupère des chutes d’étoffes auprès des maisons de couture, fait travailler les femmes au chômage longue durée, fait défiler les détenues de la prison de Fleury-Mérogis… Bien au-delà de la simple récup’, Sakina M’sa se bat pour que la mode soit, en plus d’être belle, « désirable, durable, responsable ».

La trashion est une autre valorisation qui utilise le réemploi textile en plus d'autres déchets

Pourquoi le réemploi est essentiel aujourd’hui ? ♻️

La production de vêtements a un impact considérable sur l’environnement. 

En 2025, la production de vêtements continue à grandir et la fast fashion de se développer. Mais cela est une catastrophe pour l’environnement car la production de vêtements est très gourmande en eau. On peut lire sur le site internet du parlement européen qu’il faut environ 2700 litres d’eau pour produire un seul t-shirt ! Soit ce que boit une personne en 2.5 ans. 

En effet, en 2020,  le secteur textile était la troisième plus grande source de dégradation de l’eau. Ainsi, on peut lire, toujours sur le site du parlement européen,  que la production textile est responsable d’environ 20 % de la pollution mondiale d’eau potable, à cause des teintures et autres produits de finition. 

Par ailleurs, les teintures ne sont pas les seules responsables de la pollution de l’eau, les microplastiques sont aussi une grande source de pollution car une seule lessive de vêtements en polyester peut libérer 700 000 fibres microplastiques, qui peuvent ensuite se retrouver dans la chaîne alimentaire.                   

La fast fashion encourageant le rachat régulier de vêtement, la durée de vie de ces derniers est très courte et donc ils sont lavés sur peut de temps. Il y a beaucoup de premiers lavages, puis les vêtements sont jetés. Les effets sur l’environnement seraient moins élevés si ces vêtements étaient utilisés sur plusieurs années voire décennies. Ainsi, chaque année, ce sont plus d’un demi million de tonnes de microplastiques au fond de nos océans. 

Enfin, les endroits où se trouvent les usines provoquent des problèmes sur la santé des populations locales, des animaux et des écosystèmes. 

Et le recyclage est trop peu important

Comme on l’a vu, la filière du recyclage textile est très peu développée en France, mais c’est la même chose dans le reste du monde. Les déchets textiles finissent alors dans les décharges. C’est en effet seulement 1% des vêtements collectés qui est recyclé en vêtement neuf car les technologies qui permettent de recycler les vêtements en fibres vierges commencent seulement à émerger

En moyenne, les Européens consomment près de 26 kg de textiles par an et en jettent environ 11 kg. Les vêtements usagés peuvent être exportés en dehors de l’UE, mais la plupart (87 %) sont incinérés ou mis en décharge.

Certaines campagnes de recyclage ont déjà été mises en place par des grandes marques du textile. Par exemple, en 2016, H&M a mené l’opération World Recycle Week qui était une grande opération de collecte qui avait permis de mille tonnes de vêtements. Le journal britannique The Guardian a mené une enquête sur cette opération. Cette dernière a mis en lumière qu’il faudrait 12 ans pour traiter une si grande quantité de vêtements alors que cela correspond aux ventes faites par l’entreprise en deux jours. Cela montre bien le déséquilibre entre les ventes faramineuses que font les entreprises de la fast fashion et notre capacité de recyclage.

Quelles dispositions au niveau européen ?

L’UE souhaite impulser un nouveau mouvement via son plan “économie circulaire 2050”. Cela englobe une volonté de réduire les déchets textiles, d’augmenter le cycle de vie des textiles et leur recyclage. 

Dans la pratique cela passe par plusieurs points : 

  1. Développement de nouveaux modèles commerciaux favorisant la location de vêtements
  2. Développement de produits plus faciles à réutiliser et à recycler 
  3. Inciter les consommateurs à acheter moins de vêtements et que ces derniers soit de meilleur qualité (slow fashion)
  4. Orienter les consommateurs vers des options plus durables. 

C’est donc toute une nouvelle stratégie qui va être mise en place avec des exigences plus importantes en matière d’écoconception pour les textiles avec des informations plus claires pour les consommateurs, un passeport numérique pour les produits et un appel aux entreprises à prendre leurs responsabilités. 

Focus sur la Loi Fast Fashion 

La proposition de loi prévoit plusieurs mesures pour réduire la pollution engendrée par la « fast fashion » : définition de la mode ultra express, sensibilisation des consommateurs, interdiction de la publicité, taxe sur les petits colis, gestion des déchets. 

On peut lire sur le site internet vie publique les objectifs de cette loi : 

  • Lutter contre la surproduction et la surconsommation liée à la mode express, souvent incarnée par des plateformes comme Shein, Temu ou AliExpress.
  • Réduire significativement l’empreinte environnementale du secteur textile, responsable d’environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (en progression vers 26 % d’ici 2050 si la situation reste inchangée), ainsi que d’une importante pollution de l’eau, des microfibres et un gaspillage massif de textiles.

On peut également y lire les principales mesures de cette proposition de loi : 

  1. Définir la fast fashion
  2. Affichage environnemental obligatoire (information des consommateur de l’impact environnemental des produit qu’il achète) 
  3. Mise en place d’un système de bonus-malus écologique (primes pour les entreprises qui font de l’éco conception et malus pour les acteurs de la fast fashion) 
  4. Interdiction de la publicité (pour tout les articles issues de la fast fashion et sanctions pour les entreprises et les influenceur ne respectant pas cette interdiction)

Le 10 juin 2025, le Sénat a adopté, avec modifications et à l’unanimité, la proposition de loi en première lecture. Le gouvernement a notifié le texte à la Commission européenne, avant la réunion à l’automne 2025 d’une commission mixte paritaire chargée de trouver un accord sur une version finale.

Une solution pour remédier à ça : le réemploi textile ! 

Le réemploi textile est la réponse au problème de la fast fashion et permet de lutter efficacement contre les effets négatifs de ce type de production sur l’environnement. Finalement, le mieux c’est d’utiliser ce qui existe déjà, le plus écologique c’est de ne pas produire de nouveaux vêtements. 

C’est pourquoi chez Made In Clémence, le réemploi textile est au cœur de notre ADN. Ainsi, on récupère les tissus de seconde main, on les découpe et les ré-assemble pour en faire des produits zéro déchet ! Des éponges lavables, des essuis tout lavables, des bouillottes sèches, chez Made In Clémence, le réemploi textile n’a aucune limite. 

Nous collectons la matière principalement via des ressourceries et recycleries angevines, mais également au travers de dons. Ce sont donc des tissus de seconde main, des textiles non-utilisés, délaissés, dormants et généralement anciens draps en coton, serviettes de toilette, rubans… Cette matière est ensuite triée pour sélectionner des tissus de qualité.

Ils sont alors prêts à être revalorisés pour une seconde vie !

Notre boutique s’inscrit dans une démarche complète : des déchets textiles, une entreprise localisée en Anjou et des produits Made in France. Chez Made In Clémence, nous souhaitons t’accompagner dans ta démarche écologique en te proposant une alternative zéro déchet à tes produits du quotidien. 

Alors, en revalorisant les tissus comme on le fait chez Made In Clémence, on participe à réduire la pollution issue de cette activité.

Nous ancrons nos actions autour des 3 piliers du Développement Durable : écologie, économie et social. Notre démarche RSE est donc au cœur de notre réflexion pour chaque décision liée à Made In Clémence.

Plus qu’un choix, c’est une conviction ! 

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